EolEcole, médiation scientifique, éolien, éolienne

ÉolÉcole : utiliser des maquette pour transmettre les savoirs

ÉolÉcole, une association de communication scientifique

 

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© ÉolÉcole.

ÉolÉcole est une jeune association de médiation scientifique, créée en 2014. Au départ, elle avait pour objectifs de développer des outils pédagogiques et de préserver les liens avec les enseignants.

Son but est d’offrir aux enseignants des supports et d’encourager la création de liens entre eux et les acteurs de la médiation. Ce qui me semble toujours très intéressant pour continuer à amener du concret, et surtout un contexte scientifique, aux savoirs transmis dans le domaine scolaire.

Il y a quelques semaines Anik, actuellement en service civique m’a contactée. Notre discussion a été très intéressante et m’a donc fait découvrir cette association et ses outils de communication scientifique, assez originaux. À travers cet article, je tiens donc à vous faire découvrir ÉolÉcol et j’espère que certains parmi vous auront envie d’en savoir plus ensuite…

Quels sont les objectifs et les outils d’ÉolÉcole ?

ÉolÉcole cherche à transmettre des connaissances physiques à travers l’éolien

Une histoire de passionnés

L’association est née à l’initiative d’un réseau d’acteurs, le réseau Tripalium, initialement fondé en 2007. Ce réseau regroupe des personnes intéressées par le petit éolien et par des petits modèles auto-constructibles, utiles pour créer sa propre énergie. L’objectif premier du réseau Tripalium était de développer ces « modèles réduits ».

Parmi ces acteurs, on trouve notamment l’interentreprises Ti’éole qui organisent des stages pour apprendre à construire des petites éoliennes. Et, au final, c’est Benoit Lime, en lien avec cette interentreprise qui a créé et développé l’association. Outre des connaissances sur l’éolien, l’association a également voulu élargir les sujets abordés afin d’intégrer également les enjeux de développement durable, de plus en plus abordés chez les scolaires.

Le but initial d’ÉolÉcole était vraiment d’aider les enseignants à mettre en place une éducation au développement durable, en prenant le biais de l’éolien et donc, de l’importance du vent. L’association a donc créé différents dispositifs de médiation scientifique autour de ces sujets de développement durable et de transition énergétique.

 

Des outils de médiation scientifique adaptés

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© ÉolÉcole.

ÉolÉcole proposent différents outils de médiation scientifique pour transmettre les savoirs liés à l’éolien, à l’énergie et au développement durable. Leur principal outil, aujourd’hui, est un « kit éolien » qui permet de construire une maquette d’éolienne. Cette maquette est très intéressante puisqu’elle permettra d’expliquer de manière concrète le fonctionnement d’une éolienne et donc d’aider à comprendre son fonctionnement. Parmi les différents outils pédagogiques, il y a également un « vélo-générateur » utilisé pour expliquer la transformation de l’énergie et l’effet de charge, de façon visuelle.

En plus des connaissances propres à la physique (électromagnétisme, électricité…), le kit éolien permet également de discuter autour des enjeux environnementaux et des énergies renouvelables. La médiation scientifique d’ÉolÉcole se construit autour de ce kit éolien. Un manuel d’utilisation est également mis à disposition si l’enseignant veut utiliser le kit en autonomie, autrement, l’association peut réaliser des interventions sur quelques heures (simplification des connaissances) ou quelques jours, s’il faut rentrer dans les détails.

Depuis récemment, l’association forme aussi des animateurs d’autres structures (associations de communication scientifique) pour qu’ils prennent le kit en main et qu’ils puissent ensuite l’animer. Cette démarche rentre vraiment dans leur volonté de transmettre les savoirs et démocratiser et partager les connaissances.

 

Vers une ouverture au grand public…

Initialement, l’association vise principalement un public scolaire assez large. Elle propose ses ateliers auprès des collèges, lycées, mais aussi écoles prépas et écoles d’ingénieurs. Les ateliers s’adressent donc plutôt à des public relativement avertis, avec déjà un petit bagage en sciences.

Aujourd’hui, l’association veut ouvrir et élargir son partage de connaissances auprès d’un public plus large, le fameux « Grand Public ». C’est une des raisons de leur actuels rapprochements avec d’autres associations de communication scientifique.

Pour réussir ce but, l’association cherche aussi à s’entourer de bénévoles qui pourront réaliser des interventions auprès de ces nouveaux publics.

 

Des actions de médiation réussies pour ÉolÉcole

À la recherche d’échanges et de partages

J’ai demandé à Anik de nous raconter une intervention pour laquelle l’association est particulièrement fière. Anik m’a donc raconté son atelier avec une école, l’Industreet, à Stains. Cette école rassemble des jeunes en reprise d’études et qui souhaitent se former au métier d’ingénieur. Ces jeunes ont ainsi en 18 et 27 ans et représentent donc des publics très divers.

Anik a travaillé avec eux sur une journée et demie. Elle les a divisés en petits groupes pour pouvoir éclaircir les concepts d’électricité, d’aérodynamique ou encore d’électronique. Ces séances théoriques étaient entrecoupées de moments pratiques. Ce qui a beaucoup plu à Anik c’était l’intérêt des jeunes pour la séance, qui posaient des questions au fur et à mesure.

Le kit les a bien aidés à poser des questions de façon naturelle. Les mains manipulent et aident à dépasser les barrières de la gêne. Cette séance était vraiment très enrichissante car elles mettaient en lien des jeunes aux parcours très différents et avec différents niveaux. Pour Anik, c’est un peu le graal de la médiation scientifique : être capable de s’adapter à des publics différents et leur permettre à tous de suivre et participer.

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© Pixabay.

 

Des indicateurs de suivi pour une médiation réussie

Ce n’est pas toujours évident de savoir si une action de médiation scientifique a été efficace. Pour cette raison, ÉolÉcole a mis en place quelques actions de suivi.

Il y a tout d’abord les « habituels » questionnaires de fin d’atelier. Ces derniers sont distribués aux élèves et enseignants à la fin des interventions. Ils sont ensuite analysés pour estimer la satisfaction et notamment évaluer la proportion entre pratiques et théories.

De plus, l’année dernière, une personne de l’association a également souhaité développer un Wiki. Il a pour but de récolter des retours sur l’utilisation des kits, en particulier lorsqu’ils sont utilisés en autonomie dans les établissements scolaires. Les utilisateurs peuvent ainsi se connecter et contribuer au Wiki sous la forme de commentaires, partages de fiches pédagogiques, d’exercices ou encore retours d’expériences. De son côté, l’association l’alimente aussi avec des astuces, des idées et des ressources.

 

ÉolÉcole, un nouvel acteur de la communication scientifique

Le partage de connaissances comme objectif

La communication scientifique est très importante pour l’association. Anik me partage son point de vue sur la question et me confirme qu’il correspond à celui d’ÉolÉcole.

Après son parcours de sciences, Anik remarque que les publics ont souvent une vision assez lointaine des sciences et n’osent pas s’approcher de concepts qui semblent complexes. Pourtant, en réalité, c’est surtout une question de comment on aborde ces concepts.

Cette façon de s’adapter et de partager motivent beaucoup Anik et l’association. Ils cherchent tous deux à (re)donner de la confiance et semer la curiosité dans l’esprit des publics. Ceci leur permettra de s’ouvrir à des domaines parfois compliqués et réputés « non accessibles ». En réalité, il y a différents niveaux pour comprendre des concepts, pour être acteur du partage des savoirs…

 

Vers de nouveaux horizons et de nouveaux publics

Comme à peu près toutes les associations de communication scientifique, ÉolÉcole a été touchée par la crise sanitaire. Pour autant, il y a aussi du positif aux différents confinements. Ces derniers lui permettent de se concentrer beaucoup plus sur les projets en cours, de s’organiser, de suivre et d’établir des actions. Ils lui ont aussi permis de se mettre à jour sur l’administratif et de proposer de nouveaux projets. C’est donc, finalement, une période très stimulante ! En revanche, très clairement, les événements face public manquent beaucoup…

Dans le prochain et nouveau « monde d’avant », ÉolÉcole aimerait vraiment développer les réseaux des acteurs de la médiation scientifique. L’association voudrait faire partie de cette dynamique d’acteurs. Ce qui lui permettrait d’élargir ses champs d’activités et/ou ses domaines d’intervention, ainsi que ses publics. De tels objectifs demandent donc d’avoir plus de personnes actives dans l’association (bénévoles, services civiques, adhérents, membres) pour créer plus facilement une dynamique.

Avis aux amateurs…

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© Pixabay.

 

Connaissez-vous l’association ÉolÉcole ? Voulez-vous en citer d’autres qui méritent d’être connues ?

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1 commentaire

  1. goooooooooooooooood

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