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5 trucs et astuces pour une communication scientifique au top

5 trucs et astuces pour une communication scientifique réussie

Des trucs et astuces pour communiquer les sciences !

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© Pixabay.

Et si je vous disais qu’une communication scientifique efficace relève de seulement quelques trucs et astuces ?

La crise sanitaire que nous vivons actuellement a mis les sciences sur le devant de la scène. Tout le monde y va de son commentaire ou de son anecdote à propos des virus, de l’épidémie, des vaccins… Aujourd’hui, nous avons l’impression que chacun a suivi des cours de virologie et est devenu expert.

Si nous pouvons nous réjouir que la société s’intéresse autant aux sciences et n’hésite plus à donner son avis, la façon dont les connaissances sont comprises et utilisées laisse encore à désirer…

Cette pandémie montre donc bien que la communication scientifique est primordiale et a encore de beaux jours devant elle. Cependant, transmettre les sciences ne s’improvise pas et il est important de prendre en compte quelques bonnes pratiques et trucs et astuces pour communiquer les savoirs efficacement.

Quels trucs et astuces pouvez-vous mettre en place ?

 

Trucs et astuces 1 : Respectez les règles de la communication en général

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Mettez en place une véritable stratégie de communication

Qui dit « communication scientifique », dit « communication ». Donc, avant toute chose, cette pratique relève du domaine de la communication, pratique aujourd’hui largement utilisée par les entreprises et les institutions pour se faire connaître. La communication permet de se démarquer, de se différencier, de communiquer ses valeurs et son positionnement. Bien que tous ces termes fassent écho à du marketing et à de la vente, en réalité, ils sont également très utiles pour transmettre des savoirs. Il sera en effet important de se démarquer et de se différencier lorsqu’on est communicant.e, afin de se faire entendre dans le brouhaha ambiant, en particulier sur les réseaux sociaux. De même, communiquer sur ses valeurs est aussi une bonne manière de légitimer ses prises de parole.

À vous, donc, de construire votre argumentaire afin d’être entendu.e, lu.e, vu.e et surtout afin de vous démarquer et de proposer une communication qui vous ressemble. Réfléchissez donc bien à votre concept et à votre positionnement. Ce terme correspond à la place qu’occupe votre action dans l’esprit des publics, par rapport à la concurrence (ou aux pairs). Pour bien le construire, il faut être capable de résumer ses actions/ses supports (blog, événement, chaîne YouTube) en seulement quelques mots-clés, percutants, significatifs et uniques.

 

Connaissez vos publics et adaptez vos messages

Une fois que vous avez réfléchi à votre stratégie et à vos moyens de vous démarquer, il est temps de s’intéresser à vos publics. Après tout, c’est pour eux que vous souhaitez communiquer, c’est à eux que vous souhaitez transmettre un message ou une information.

Pour être sûr que votre message soit bien compris et qu’il est bien reçu par les bonnes personnes, il faut donc bien connaître ses publics. Qui sont-ils ? Des adultes ? De jeunes enfants ? Des adolescents ? Un peu de tout ? Quelles sont leurs attentes ? Cherchent-ils à s’informer ? À approfondir un sujet ? À comprendre une notion complexe ? Ou à éveiller leur curiosité ? À exercer leur esprit critique ? Posez-vous les bonnes questions. N’hésitez pas à réaliser une enquête afin de mieux les comprendre : micro-trottoir, sondage sur les réseaux, entretiens individuels… Plusieurs dispositifs existent. Choisissez celui (ou ceux) qui répond à vos besoins.

Leur niveau scientifique et leurs motivations sont également à prendre en compte. Ont-ils des prérequis ? Ont-ils suivi une formation sur votre sujet ? Au contraire, sont-ils totalement novices ? Cet aspect est primordial puisqu’il vous permettra d’adapter le niveau de complexité du message à transmettre. Les motivations, quant à elles, vont différer en fonction des cibles. Les publics seront surtout à la recherche d’informations, voire d’émerveillement, et parfois aussi de sens. Pourquoi travailler sur tel ou tel sujet ? Que peut-il m’apporter dans ma vie quotidienne ? De leur côté, les professionnels voudront comprendre les intérêts et les objectifs des notions que vous transmettez. C’est principalement valable pour les chercheur.e.s. Une communication vers des professionnels doit être argumentée, chiffrée, claire et synthétique. Elle doit répondre à ces deux questions : « qu’est-ce que mes travaux vont vous apporter ? Pourquoi est-il important que vous les financiez ? ».

Parfois, vous pouvez vouloir vous adresser à différents types de publics : scolaires, adultes, scientifiques… Vos communications devront donc s’adapter et je vous conseille alors de vraiment segmenter vos publics en fonction de différents critères pertinents pour vous : âge, niveau d’étude, centres d’intérêt, motivations… Ceci vous aidera à construire les différents messages, adaptés à ces différentes cibles.

 

Créez pour être lu, vu, écouté…

Il serait dommage, après tout votre travail de communication, que vous ne touchiez pas vos publics. Soyez donc percutant !

Premièrement, rappelez-vous la Règle d’Or de la communication : 1 support (1 communication) = 1 message. N’essayez pas de transmettre plusieurs notions en une fois, vous risquez de perdre vos publics, ce qui serait donc contre-productif. Pensez également à mettre votre message principal au début de votre support (début de l’article, de la vidéo...). Ainsi, même si les publics ne vont pas jusqu’au bout de votre contenu, ils auront perçu la teneur générale. Dans la même veine, proposez un « reminder » (Ce Qu’il Faut Retenir) à la fin de votre contenu, pour résumer et ancrer le message.

Soyez le plus clair et concis possible. Utilisez principalement des phrases courtes, claires et compréhensibles. Un bon exercice est de tenter de résumer votre propos en une ou deux phrases. Si vous n’y arrivez pas, c’est qu’il vous faut retravailler le discours et l’élaguer afin de le rendre le plus clair possible. En outre, pensez à bien structurer votre propos en plusieurs parties pour permettre aux publics de suivre facilement.

Je l’ai déjà dit souvent sur ce blog : prenez garde au jargon ! Préférez plutôt le langage courant, usité par tous. Cependant, vous êtes quand même là pour transmettre des savoirs, donc ne vous en privez pas. N’ayez pas peur d’utiliser des termes techniques, mais veillez bien à les expliquer et à les illustrer.

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© Geeknews.

 

Trucs et astuces 2 : Soyez transparent dans votre communication scientifique

Communiquer les sciences, ne veut pas forcément dire que vous avez la science infuse. C’est surtout montrer ce que sont les sciences, ce qu’est « la science en train de se faire », expliquer des notions, échanger sur des travaux… Même si vous êtes expert.e de votre domaine, vous pouvez ne pas toujours avoir la réponse ou, tout simplement, ne pas tout savoir.

Ce n’est pas grave, au contraire ! Soyez honnête, soyez vous-mêmes… Bref, soyez humain.e !

  • Transmettez, partagez, expliquez ce que vous savez ;
  • N’hésitez pas à dire quand vous ne savez pas ;
  • Partagez sur les façons dont vous avez obtenu les informations ou les résultats : quelles ont été vos difficultés ? Vos succès ? ;
  • Soyez le plus transparent possible. Ce qui veut dire, que vous pouvez aussi partager vos échecs, les absences de résultats, les incertitudes….

Vous êtes un peu le porte-parole des sciences, donc montrez vraiment leurs coulisses. Pour moi, la communication scientifique revêt une dimension « Vis ma vie de Science ».

 

Trucs et astuces 3 : Choisissez le support qui vous convient le plus

Ce qui est bien avec la communication (scientifique), c’est qu’elle revêt des formes très diverses. Si vous vous lancez dans cette aventure, vous allez donc avoir l’embarras du choix quant au support à utiliser.

De mon point de vue (mais c’est un avis strictement personnel), je vous conseillerai d’éviter de trop les multiplier (sauf si c’est vraiment votre métier et que vous montez une agence de communication), car communiquer reste chronophage. Donc déjà, si vous arrivez à proposer des contenus réguliers sur un (à la limite 2) supports, ce sera déjà très bien !

Pour ce qui est de ces supports, choisissez celui qui vous parle et vous ressemble le plus. Vous ne supportez pas de vous voir en vidéo ou d’entendre votre voix enregistrée, évitez peut-être les chaînes YouTubes ou les Podcast (quoique que certains arrivent à passer outre ces aversions). Vous avez la plume facile, pourquoi pas un blog ? Une fibre plus artistique ? Le dessin, BD, théâtre pourraient être une bonne solution.

Si le côté événementiel vous branche, vous pouvez soit vous proposer en tant qu’intervenant, soit (« the sky is the limit ») créer votre propre festival qui met à l’honneur les sciences !

Dans tous les cas, un seul mot d’ordre : faites-vous plaisir !

 

Trucs et astuces 4 : Illustrez votre communication scientifique

Vous avez votre positionnement, vous connaissez vos publics, vous avez choisi votre support de prédilection, et maintenant ? Maintenant, il faut créer ! Il faut partager et transmettre.

Pour cela, en plus des astuces proposées précédemment, je vous encourage à illustrer ! Sachant que l’illustration peut prendre plusieurs formes. Certes, il y a l’illustration visuelle : dessins, photos, mais pas que. Vous pouvez aussi proposer des infographies, des représentations visuelles de sujets complexes, chiffrés ou difficiles à traduire par des mots.

L’illustration passe aussi par la façon dont vous allez faire passer votre message. N’hésitez pas à raconter une histoire, le principe du « story-telling » qui permet d’accrocher vraiment les publics, en les faisant venir dans votre univers et en les faisant adhérer à vos propos. Une astuce pour rendre vivant votre message, surtout si vous êtes chercheur.e, c’est de parler de vous. Qui êtes-vous ? En quoi êtes-vous bien un.e humain.e avec ses réussites et ses échecs ? Racontez des anecdotes (plus ou moins drôles) qui vont égayer votre contenu et proposez des exemples pour rendre concrètes les notions abstraites. Utilisez des comparaisons qui parlent à tout le monde (la masse en nombre d’éléphants, les surfaces en terrains de football ou encore les grandes distances en distances Terre-Lune). Ceci permettra aux publics de mieux s’approprier les sujets.

Expliquez également le contexte qui entoure votre communication scientifique et les connaissances que vous souhaitez transmettre. Quels sont leurs intérêts ? Pourquoi les créer, pourquoi les communiquer ? Quels sont leurs objectifs et leurs buts ? Que vont-elles faire avancer ? Que vont-elles apporter ? Quelles applications peut-on en tirer ? Quels risques peuvent y être liés ?

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Trucs et astuces 5 : N’hésitez pas à vous faire entourer

Communiquer les sciences est important, mais, nous l’avons déjà vu, ce n’est pas du tout inné. Si vous souhaitez vous lancer dans cette belle aventure, n’hésitez donc pas à vous entourer de bonnes personnes.

Scientifiques, entourez-vous de professionnel.le.s de la communication scientifique. Communicant.e.s scientifiques, quant à vous, entourez-vous de scientifiques pour être sûr de transmettre les bonnes informations et ne pas faire d’erreurs scientifiques.

La communication scientifique est un très beau challenge qui mérite d’être relevé et n’importe qui peut le faire, à condition de bien s’entourer et de suivre quelques bonnes pratiques ! Alors, prêt.e à relever le défi ?

 

Quels trucs et astuces utilisez-vous ? Qu’est-ce qui est primordial pour faire de la communication scientifique ?

 

Sources :

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2 commentaires

  1. […] se définit comme une vulgarisatrice scientifique de l’espace. Elle est arrivée dans la communication scientifique, parce qu’au départ elle voulait être une « chercheuse d’étoile ». C’est […]

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